Dans les régions antarctiques (1903)



Collection Gallica/BNF


Au Pôle antarctique. Traduit par Charles Rabot,...
Au Pôle antarctique. Traduit par Charles Rabot,...
Source: gallica.bnf.fr



15-6-13, arrivée du Terra Nova à Cardiff : [photographie de presse] / [Agence Rol]
15-6-13, arrivée du Terra Nova à Cardiff : [photographie de presse] / [Agence Rol]
Source: gallica.bnf.fr




Les céphalopodes néocrétacés des îles Seymour et Snow-Hill d
Les céphalopodes néocrétacés des îles Seymour et Snow-Hill d'après les matériaux recueillis par l'expédition antarctique suédoise / par W. Kilian,... et P. Reboul,...
Source: gallica.bnf.fr



Le docteur Otto Nordenskjöld retrouvé
 
Une nouvelle est arrivée qui a causé une joie profonde dans le monde entier.
Un de ces savants héroïques risquent leur vie pour le progrès de la science, le docteur suédois Otto Nordenskjöld, que l’on considérait comme perdu à jamais dans les glaces antarctiques, vient d’être retrouvé. La réussite est complète, un seul de ses compagnons, un matelot, manquait à l’appel ; tous les autres sont sauvés.

M. Otto Nordenskjöld a trente cinq ans. Il est le neveu de l’illustre savant dont il porte le nom, de cet homme glorieux qui nous aima et le dit très haut, alors que certain poète au cerveau malade de sa nation avait les plus basses injures contre la France généreuse, affolée, divisée par une affaire politique.
Le docteur Otto est digne de son oncle.
Avec une intrépidité remarquable, alors qu’il n’avait encore que vingt ans, il visitait déjà la Patagonie et la terre de feu.
Remontant au Nord de l’Amérique, on le voyait l’année suivante parcourir le Klodike et la Laponie. De tous ces voyages, Otto Nordenskjöld rapportait des documents qui le placèrent parmi les premiers savants de son temps.
En 1901, il formait le projet d’aller, parmi les glaces australes dans la région où l’avait précédé, en 1838, notre illustre compatriote Dumont-d’Urville et plus loin encore s’il était possible.
Monté sur le navire l’Antartic, en janvier 1902, il abordait par la côte sud la terre Louis-Philippe et ‘y installait dans une cabane avec cinq de ses compagnons dont un lieutenant de vaisseau de la République Argentine, qui avait sollicité l’honneur de faire partie de l’expédition.
Voici quel tait le plan du docteur Nordenskjöld.
De son campement, il rayonnerait de toutes parts, complétant ses découvertes très intéressantes déjà.
Pendant ce temps, l’Antartic, avec le reste de ses compagnons, pousserait vers le Nord, visitant les îles de la Georgie du Sud et les Falkland.
Rendez-vous était pris en janvier 1903, à la terre Louis Philippe, où le vaisseau après avoir recueilli Nordenskjöld et ses compagnons, cinglerait vers l’Amérique du Sud.
On y devait arriver vers mars ou avril.
On n’entendit plus parler des hardis explorateurs.
Quand vinrent mai, puis Juin, l’inquiétude fut grande. Non seulement les explorateurs n’étaient point revenus, mais encore on n’avait pas de nouvelles d’eux.
On résolut de les chercher et trois expéditions furent organisées. L’une suédoise, l’autre française, la troisième argentine.
C’est cette dernière qui a eu le bonheur de réussir.
Une dépêche de Rio-Callegos nous apprend, en effet, que le navire argentin Uruguay a recueilli le docteur Nordenskjöld avec ses cinq compagnons sur la terre Louis Philippe, et le reste de l’expédition, sauf un matelot, au dépôt de vivre de l’île Seymour.
 
Article et gravure relevés dans le petit journal du 6 décembre 1903.




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