Henri Barthélémy : Hommage au résistant.


Le 22 octobre 1941, Henri Barthélémy tombait sous les balles allemandes. Fusillé à Châteaubriant. Cinquante ans après, le parti communiste rend hommage à ce cheminot thouarsais.
Une rue de Thouars porte son nom. Depuis le 12 février 1945. Ce jour là, les thouarsais honoraient l’un des leurs en apposant une plaque à chacune des extrémités de cette artère qui relie la rue des Champs-Proust à celle du dépôt. A proximité de la gare SNCF. Un site qu’Henri Barthélémy connaissait bien pour y avoir travaillé pendant plusieurs années avant de prendre sa retraite.
Les jeunes générations de Thouarsais ne savent pas et emprunte peut-être même la rue qui porte son nom en assimilant à l’un de ses écrivains ou hommes de sciences qui jalonnent les angles de boulevard ou d’avenues. Henri Barthélémy est mort le 22 octobre 1941 dans la carrière de Châteaubriant, en Loire Atlantique. Fusillé par un peloton d’exécution allemand. En représailles.
Quelques jours plus tôt un officier nazi avait été assassiné à Nantes par des «terroristes », ceux que l’ont n’appelait pas encore des résistants. L’armée d’occupation avait alors désigné vingt sept otages. Pour être fusillés. Pour donner l’exemple. Henri Barthélémy en était.
Né dans le Maine et Loire, au Longeron, le 24 avril 1884, il participa pendant quelques années à la vie thouarsaise au sein du conseil municipal. En effet, il comptait parmi les trois communistes élus lors du scrutin des 5 et 12 mai 1935, aux côtés de huit représentants du parti radical et douze du parti socialiste. C’est Albert Boisseau qui, jusqu’à la suspension de ce conseil, le 26 septembre 1939, occupa le fauteuil de maire.
Ardent militant, décrit par M. Revaireau, l’un des rares thouarsais à avoir aujourd’hui encore un souvenir précis de cet homme, comme « un défenseur de la paix et disciple de Jean Jaurès », Henri Barthélémy, parallèlement à son activité professionnelle, distribuait régulièrement le journal « l’humanité » dans le nord Deux-Sèvres. Après la déclaration de la guerre, il a continué à assurer la diffusion de ce quotidien mais, bien sûr, clandestinement.
C’est pour cela qu’il a été arrêté. En compagnie de son épouse. A une date qui reste imprécise, vraisemblablement quelques mois avant son exécution. Si son épouse fut relâchée, en revanche, il fut maintenu en captivité à la prison de Nantes. C’est de là qu’il a été conduit à la tristement célèbre carrière de Châteaubriant.
Samedi, cinquante ans après, pratiquement jour pour jour, la fédération départementale du parti communiste organise une cérémonie du souvenir sous la plaque rendant hommage à Henri Barthélémy, au cimetière de la Magdeleine, à Thouars, à 14h30.
 
Article relevé dans la Nouvelle République du 18.octobre 1991.



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