Relation médicale de l'accident occasionné par la foudre, le 13 juillet 1869, au pont du Rhin, près de Strasbourg / par G. Tourdes,...
Source: gallica.bnf.fr
Les frères André et Eugène O…, 16ans et 10ans, fils de fermiers, se rendaient dans un champ voisin du domicile de leurs parents lorsqu’en passant sous un pommier ils furent éblouis par une sorte d’éclair et jetés à terre.
Le choc avait été si brutal qu’ils restèrent un long moment inanimés. Ce ne fut que péniblement qu’ils se relevèrent et regagnèrent le domicile de leurs parents.
Ils ont du immédiatement s’aliter. André O… à reçu de profondes brûlures à la tête, son bras droit est dépouillé du coude au poignet, ses cheveux sont roussis, le col de sa chemise est brûlé. Eugène O…. plus gravement atteint encore, portes des brûlures très sérieuses au crâne et à la partie inférieure du visage.
Il a aussi le bras droit et la main droite terriblement déchiquetés. Tous deux ont subi une violente, commotion. L’aîné a pu faire le récit de l’affaire, mais le cadet ne peut pas parler.
La gendarmerie s’est rendue sur les lieux.
L’examen de l’arbre et des alentours n’a fourni aucune explication valable du phénomène. L’examen médical des blessés n’a pas permis non plus de percer le mystère, car si les blessures infligées aux deux frères sont tout à fait semblables à celles que produit la foudre, il est un fait certain: c’est qu’il n’y avait pas le moindre orage à ce moment là.
Personne dans la région n’a entendu le tonnerre ni vu d’éclair. Aussi les médecins qui soignent les blessés sont-ils perplexes et quelques braves gens du pays commencent à parler de prodige.
Cet article a été relevé dans l’avenir de la Vienne et de l’ouest de 1936