Un crime qui rappelle l’assassinat de Fualdès
(Russie 1908)



Trois malfaiteurs russes assomment un homme à coups de marteau et chantent à tue-tête pour étouffer les cris de leur victime.
 
Tout le monde connaît les tragiques détails de cette affaire Fualdès qui passionna jadis la France entière. Tandis que Bastide et ses acolytes égorgeaient Fualdès dans la maison de la Bancal, des joueurs d’orgues jouaient dans la rue, afin qu’on ne pût entendre les appels du malheureux.

Trois malfaiteurs russes ont usé du même moyen pour commettre un crime.
 
Ayant réussi à attirer dans un cabaret un riche commerçant de Tzaritzine M. Kolesow, ces misérables s’étaient installés avec lui dans un cabinet particulier pour faire une partie de cartes. Tout à coup, le sinistre trio se mit à entonner à tue-tête la romance populaire Poï Lastoschka poï ! (Chante petite hirondelle, chante !) En même temps les malfaiteurs se ruaient sur l’infortuné Kolesow qu’ils frappaient à coup de marteau.

Les cris de la victime étaient couverts par leurs éclats de voix et, de la salle commune, on disait, à l’audition de ce charivari effréné :
-En voilà quatre qui ont l’air de diablement s’amuser !…

Le chant cessa quand Kolesow eut rendu le dernier soupir, et les assassins purent alors s’emparer de 6,000 roubles que leur victime possédait.


 
Article et gravure relevés dans le petit journal illustré du 10 mai 1908.



Retour aux articles