Une charge de dragons contre les révolutionnaires dans les faubourgs de Persenskaïa.

Après une longue série de journées sanglantes, l’apaisement est enfin revenu à Moscou. La répression a été terrible. L’amiral Doubassof l’a poursuivie avec une rigueur incroyable; et les troupes qu’on a trop souvent accusées d’infidélité à la cause du gouvernement ont obéi, au contraire, avec un loyalisme qui ne s’est pas un seul instant démenti.
Dès le 31 décembre, on annonçait que la dernière résistance des révolutionnaires était localisée dans le faubourg Presnenskaïa.
L’effort des troupes s’y porta et les insurgés furent bientôt réduits à l’impuissance.
Une bande de réfugiée à l’usine Prokhorof, fit partiellement sa soumission. Il ne restait plus que quelques centaines d’émeutiers dont la police eut facilement raison.
Dans cette même manufacture on découvrit un certain nombre d’anarchistes qui se tenaient cachés dans les sous-sols.
L’ordre fut rétabli enfin, grâce aux mesures prises par l’autorité militaire ; mais que de ruines dans la grande cité moscovite ! Des monceaux de cadavres gisaient dans les quartiers incendiés de Presnenskaïa.
A présent, la vie a repris son cours normal. Les banques ont recommencé à fonctionner ; les employés de la municipalité et du Zemstvo ont repris leur service ; la plupart des ouvriers travaillent.
Puisse ce calme être de longue durée !

Article et gravure relevés dans le petit journal illustré du 14 janvier 1906.