Attentat contre l’empereur d’Allemagne
(1901) |
L’empereur d’Allemagne l’a échappé
belle, comme on dit familièrement.
Il sortait des célèbres caves de l’hôtel de ville de Brême, où il avait diné avec les sénateurs de la ville; sa voiture, escorté par les gendarmes, se dirigeait vers la gare, lorsqu’il ressentit à la joue droite une vive douleur. Il n’en laissa rien paraître et c’est seulement à l’arrivée au chemin de fer que l’ont s’aperçut que son visage et son manteau étaient tachés de sang. Cependant, un homme renversé et piétiné par les chevaux de l’escorte avait été relevé et arrêté sur les indications d’un commissionnaire qui l’avait vu lancer un gros verrou de fer dans la direction de la voiture impériale. Cet homme, un Sérurier nommé Weilland, immédiatement arrêté et interrogé, a déclaré en termes vagues êtres atteint d’épilepsie et ne pas s’être rendu compte de l’acte qu’il accomplissait. On a été jusqu’à le reconnaitre dément il sera certainement considéré irresponsable. Comment laisser supposer en effet aux populations qu’un homme en possession de ses facultés a pu attenter aux jours sacrés de l’empereur ? Weiland y gagnera de n’être point exécuté; tant mieux pour lui. Quant à l’empereur, sa blessure est peu grave, mais si la lourde pièce l’avait atteint quelques lignes plus haut, il eût certainement perdu l’œil droit et peut-être la vie. Article et gravure relevés dans le petit journal illustré du 24 mars 1901. |
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