Les inculpés du crime de l’avenue de Choisy en viennent aux mains en présence des magistrats.
  
Pour faire la lumière sur l’assassinat d’un métreur, M. Le Coq, trouvé mort dans une pépinière de la route de Choisy, au mois d’octobre 1906, MM. Leydet, juge d’instruction, et Hamard, chef de la sureté, avaient décidé un transfert des accusés sur les lieux du meurtre, et une confrontation entre eux et une fille comtesse, dit l’ « incendiée » qui avait dû être au courant de bien des choses.

Cette confrontation, qui eut lieu dans la salle de billard d’un café de l’avenue de Choisy, fut singulièrement mouvementée. Les accusés, devant les déclarations de la fille Comtesse qui, suivant l’expression argotique, avait « mangé le morceau » et fait les déclarations les plus écrasantes pour eux, se prirent d’une furieuse querelle. L’un d’eux lança son soulier à la tête de son camarade, et, saisissant une chaise, il se mit en devoir d’assommer on contradicteur.

Si les agents n’étaient intervenus énergiquement, les trois sinistres personnages se fussent écharpés sans merci.

 
Article  relevé dans le petit journal illustré du 10 février 1907