Assassinat et vol à Courbevoie: Une buraliste étranglée dans son arrière boutique

( Haute Seine.1905)



Collection Gallica/BNF

Le crime de Courbevoie : triple condamnation à mort / par Tony Bardin,...
Le crime de Courbevoie : triple condamnation à mort / par Tony Bardin,...
Source: gallica.bnf.fr


Quai de Courbevoie à Courbevoie [crue de la Seine début janvier 1920] : [photographie de presse] / [Agence Rol]
Quai de Courbevoie à Courbevoie [crue de la Seine début janvier 1920] : [photographie de presse] / [Agence Rol]
Source: gallica.bnf.fr





Les malandrins, qui pullulent dans la banlieue parisienne, continuent la série de leurs méfaits.

Cette fois, c’est à Courbevoie qu’un nouveau crime a été commis.

Une femme de soixante huit ans, Mme Veuve Jacquier, qui tenait, place du port, N°1,à Courbevoie, un débit de tabac et un magasin de papeterie auxquels étaient adjoint un bureau auxiliaire des postes et Télégraphes, ainsi qu’un service téléphonique, a été trouvée morte ligotée et étranglée.

C’est une jeune fille, employée au service téléphonique du bureau de Mme Jacquier, qui a donné l’alarme en arrivant le matin et en trouvant la maison close.

M.Lompré, Commissaire de police de Courbevoie, fit ouvrir la porte de la boutique par un serrurier, il trouva d’abord le cadavre du chien de la victime que les assassins avaient assommé à coups de talon, puis, ayant pénétré dans l’arrière boutique, un horrible spectacle s’offrit à lui.

Près de la cabine téléphonique, Mme Jacquier était étendue sur le dos, les jambes et les pieds solidement attachés. La malheureuse avait été étranglée. Ses yeux, grands ouverts, gardaient encore une indicible expression de frayeur. Près d’elle était un chignon postiche, qui s’était détaché pendant la lutte que la buraliste avait dû soutenir contre ses assassins. Les tiroirs caisses, dans lesquels devaient être enfermés les fonds, avaient été forcés et étaient vides. Il y avait donc pas de doute: la malheureuse femme avait été assassinée par des cambrioleurs.

Ce nouveau crime, accompli avec une audace inouïe, montre, une fois de plus, combien il est nécessaire de prendre des mesures pour préserver la banlieue de Paris contre les entreprises des bandits qui l’infestent et la terrorisent.

 

 

Articles et gravure relevés dans le petit journal illustré du 31 décembre 1905.



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