Pendant la tempête
 ( Normandie 1906)



Femmes de pêcheurs mettant à l’eau le bateau de sauvetage.
De terribles tempêtes marqué ce printemps capricieux. Sur les rives de la Manche et de l’Océan d’épouvantables bourrasques se sont déchaînées. Les côtes de la Normandie, de la Bretagne, de l’Angleterre ont été particulièrement ravagées.

A maintes reprises et sur tous les points du littoral, les sémaphores ont arboré les pavillons noirs, signaux d’alarme indiquant qu’au large des navires sont en détresse, et les canots de sauvetage ont pris la mer en dépit des plus furieuses tempêtes.

Le fait qu’illustre notre gravure de huitième page montre que parmi les populations maritimes le courage n’a pas de sexe.

La tempête fait rage; les nuages tourbillonnent avec une tristesse vertigineuse. Pourtant tous les bateaux du port sont sortis pour se rendre à la pêche. A peine quelques hommes sont-ils restés au village. Et plusieurs barques sont en péril à quelques encablures du port. On a sorti le bateau de sauvetage, mais les bras manquent pour le pousser à la mer. Alors les femmes se dévouent; elles entrent bravement à l’eau, poussent le bateau et coopèrent ainsi au sauvetage de leurs maris, de leurs enfants, de leurs frères.
 

Article et gravure relevés ans le petit journal illustré du 6 mai 1906.




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