A l’asile de Clermont: Médecin blessé par un fou.(1906)


Collection Gallica/BNF

Programme de quelques principes d
Programme de quelques principes d'administration pratique des maisons d'aliénés, présenté à MM. les membres de la commission de l'Asile de Stephansfeld (Bas-Rhin). Par M. David Richard,...
Source: gallica.bnf.fr


Régime des aliénés en France, Asile de Charenton : crimes préparatoires au dehors. Vols, dilapidations, actes arbitraires, abus administratifs organisés au dedans / par Faulte du Puyparlier, prisonnier sous le n ° 730 des inspecteurs généraux Rousselin et Lunier, évadé le 5 avril 1870
Régime des aliénés en France, Asile de Charenton : crimes préparatoires au dehors. Vols, dilapidations, actes arbitraires, abus administratifs organisés au dedans / par Faulte du Puyparlier, prisonnier sous le n ° 730 des inspecteurs généraux Rousselin et Lunier, évadé le 5 avril 1870
Source: gallica.bnf.fr

L’an dernier, à l’asile Sainte-Anne, le docteur Vallon fut victime d’une agression de la part d’un des aliénés confiés à ses soins. Le fou lui planta son couteau entre les deux épaules.

C’est un fait du même genre qui vient de se passer à l’asile des aliénés de Clermont.

Le docteur Thivet, médecin en chef du service des hommes, passait la visite dans la section des malades tranquilles, lorsque soudain l’aliéné Boulogne, âgé de vingt-quatre ans, soldat récemment réformé, s’approcha de lui avec vivacité, le saisit à la gorge, puis frappa en pleine figure avec un tesson de bouteille qu’il avait dissimulé sous sa blouse. Le médecin, gravement blessé au-dessous de l’œil droit, a dû s’aliter.

Le surveillant Bazelaire ayant voulu s’interposer, reçut de Boulogne une poignée de poivre dans les yeux et fut également frappé d’un coup de tesson de bouteille à la nuque.

Le gardien Ildis, accouru aussitôt, fut blessé lui aussi, mais assez légèrement, et il put, non sans peine, passer au malheureux aliéné la camisole de force.

Certes, il faut plus que du courage, il faut de l’héroïsme pour vivre au milieu des fous, pour les soigner, pour garder tout son sang-froid, tout son calme devant leurs injures, leurs menaces, leurs coups. Il faut de la patience, du dévouement et de la bonté.

Nos médecins aliénistes ont tout cela. Et l’on ne peut que s’incliner devant le courage de ces hommes qui affrontent des dangers de tous les instants pour la Science et l’humanité.

 

Article et gravure relevés dans le petit journal illustré du 29 avril 1906.




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