Les armoiries de Thouars

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Histoire de la ville de Thouars, depuis l
Histoire de la ville de Thouars, depuis l'an 759 jusqu'en 1815 , avec un supplément qui renferme la conspiration du général Berton et les détails de son entreprise sur cette ville, le 24 février 1822... par P.-V.-J. Berthre de Bourniseaux,...
Source: gallica.bnf.fr



Chartrier de Thouars : documents historiques et généalogiques
Chartrier de Thouars : documents historiques et généalogiques
Source: gallica.bnf.fr

Thouars était sous l’ancien régime le chef-lieu d’une très vaste seigneurie, vicomté érigée en Duché-pairie en 1563 en faveur de Louis III de La Trémoille. Cette vicomté qui s’étendait sur une partie des actuels départements des Deux-Sèvres et de la Vendée, englobant notamment les baronneries de Bressuire et de Mauléon, l’Ile d’Yeu et celle de Noirmoutier. Comme à Bressuire et à Parthenay, la ville pris les armes de ses anciens seigneurs.
Le dessin en est bien connu grâce à de nombreux sceaux. On trouve au début deux formes alternées : Des merlettes ou bien des fleurs de lys, avec un franc quartier pouvant être chargé d’une quintefeuille.
La forme qui prévaudra, et qui sera adoptée comme blason de la ville, est un semé de fleurs de Lys au Franc quartier. Mais des divergences apparaissent chez plusieurs auteurs quant à la détermination des couleurs.
Drouyneau de Brie, dont les informations sont souvent erronées, écrit en 1740 dans « Mémoires historique de la ville de Thouars », que le vicomte Arnoult (qui, en réalité, n’a jamais existé) a commencé à porter « d’or semé de fleurs de lys d’azur au canton de gueule, armes que portèrent après lui les vicomtes de Thouars, mais dans la suite, ils les renversèrent et portèrent semé de France au franc quartier de gueule ce sont encore les armes de la ville. »
Au siècle suivant Berthe de Bourniseaux, affirme la même chose en précisant :
« Telles étaient encore en 1789 les armoiries de l’hôtel de ville de Thouars. »
Cinquante ans plus tard, le seul historien sérieux de Thouars, Imbert, écrit :
« Le vicomte Herbert porta semé d’or de fleurs de lys d’azur, au franc de gueules. Ses successeurs ont adopté ces armoiries, qui sont devenues plus tard celles de la ville de Thouars elle-même. »
Il semble donc bien avoir une grande incertitude sur le champ de l’écu : d’or semé de fleurs de lys d’azur, ou d’azur semé de fleurs de lys d’or. L’indétermination persiste encore au XIXe siècle, comme le montre l’entête du papier de la mairie.
Pour représenter en noir et blanc les couleurs de l’écu, les imprimeurs avaient recours depuis 1616 à un système de hachures conventionnelles : pointillé pour l’or, lignes horizontales pour l’azur, lignes verticales pour les gueules (rouges), etc.
On constate que ces hachures ont été utilisées avec beaucoup d’anarchie : ainsi, l’entête d’une lettre de 1887 présente un champ d’or (donc des fleurs de lys), mais ceux de lettres postérieures montrent un champ d’azur (1889, 1912,1919, etc.…) Cette forme a prévalu et encore utilisé aujourd’hui.
Dans les représentations en couleurs, on utilise toujours actuellement les fleurs de lys d’or sur champ d’azur. Cette forme est considérée comme la seule officielle par la mairie de Thouars.
 
Bibliographies :
Berthe de Bournizeaux (Pierre Victor Jean) : Histoire de la ville de Thouars, Niort 1824.
Drouyneau de Brie (Alexis Jean) : Mémoires historiques de la ville de Thouars , manuscrit daté de 1740 et complèté par M. d’Orfeuille.
Hozier (Charles d’) Armorial général en Poitou, publié par H.Passier, Niort, 1878.
Imbert (Hugues) : Histoire de Thouars, Niort 1870.

(D'après un document communiqué par les archives municipales de Thouars)




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