Une ébauche de petits boulots (Parthenay 1914) |
A la veille de la première guerre mondiale, on pouvait croiser au détour des rues de Parthenay une rafale de petits métiers et de commerces aujourd’hui disparus. Et parfois plutôt insolites… Outre les trois tonneliers de la rue Aguillon, on peut alors croiser en ville des « écaillers » mais surtout six marchands de « bouillon »… Emile Appert exerce en tant que tripier rue de la Vau Saint Jacques. L’abattoir se situe encore au pont neuf. Quant à Louis Guyonnaud, il s’est installé comme fabricant de glace tout prêt de la gare. De leur côté, les loisirs restent encore confidentiels : La ville ne compte alors que trois marchands de phonographes. Dans le secteur de la mode, d’autres professions paraissent aujourd’hui désuètes. On recense alors avant 1914 quatre marchands de postiches et plusieurs perruquiers. Dans la rue Aguillon, on peut même se rendre chez Mme Vivien, marchande de coiffes. Plusieurs giletiers tentent de s’illustrer au milieu des nombreux tailleurs, corsetiers et autres bonnetiers que compte alors Parthenay. La demi douzaine de chiffonniers s’est aussi tissée une solide réputation. Ils sont plutôt installés à Saint Jacques et dans les autres faubourgs. D’autres professions restent indispensables à l’époque. François Barbat (rue du Sépulcre) et Jules Nougin (rue du Bourg Belais) proposent alors leurs services de rémouleurs et d’étameurs. Les deux grandes rues du centre ville abritent quatre couteliers. Les puisatiers Louis Bourdin et Célestin Simonet (Vau Saint Jacques) et Louis Bourrasseau (rue du jardin public) se partagent une rude tâche. On pourrait aussi citer deux cloutiers, trois cordiers, et bien d’autres encore ! Si MM. Schubmehl et Turpin exercent comme fumistes mais aussi ferblantiers et lampistes. Auguste Auvrignon, installé rue Louis Aguillon, est réputé en tant que cirier. Des corroyeurs à Saint Paul : Enfin le quartier Saint Paul offre à lui seul un large éventail de métiers. Autour des tanneurs, on trouve en effet beaucoup de corroyeurs. François Douhet est lui qualifié de « batteur d’écorce » (le tan-écorce de chêne battue- étant utilisé pour la conservation des peaux). Sans vouloir être exaustif, on pourrait aussi citer un tireur de sable, une trompette de ville, des afficheurs, des carriers, des chaisiers ou encore des vanniers. Sans oublier les trois boisseliers installés rue Louis Aguillon et même un trieur de graines ! Des métiers aujourd’hui tous disparus. Même les deux fabricants de chandelles ont vu leur profession partir en fumée…. Laurent Fleuret. Article relevé dans la Nouvelle République du 18 mai 2006. |
Retour aux articles |