1914-1918 : Une bataille de Tous les jours
(Parthenay) |
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Gallica/BNF Remise de décorations dans un hôpital [cérémonie militaire] [le corps médical posant] : [photographie de presse] / [Agence Rol] Source: gallica.bnf.fr Rapport sur la prothèse oculaire chez les blessés de guerre / R. Coulomb Source: gallica.bnf.fr Soldats blessés : [photographie de presse] / [Agence Rol] Source: gallica.bnf.fr |
Malgré
son éloignement du front, Parthenay va subir de plein fouet les
conséquences de la guerre 1914-1918. Retour sur les efforts menés par
une armée de bénévoles durant les 51 mois du conflit. Les parthenaisiens ont fait preuve de générosité durant cette sombre période, envers leurs concitoyens partis au front mais aussi en direction des nombreux réfugiés accueillis en gâtine. La mobilisation générale du 1er aout 1914 provoque en effet le départ de nombreux Parthenaisiens au front. Un comité de secours est mis sur pied dans les jours qui suivent : la soupe populaire est notamment distribuée à l’école maternelle. Les enfants de toutes les écoles, libres ou publiques, bénéficient d’une aide en nature. Dès la rentrée, le collège (actuel lycée Pérochon) est transformé en « Hôpital complémentaire N°9 ». Tous les projets municipaux sont quant à eux suspendus. Dès 1915, les réquisitions de bestiaux faites sur le foirail déclenchent la colère du maire Frédéric Joly. La question du ravitaillement est d’autant plus cruciale que les réfugiés arrivent à Parthenay par train entiers. On crée même pour eux un comité destiné à recenser les logements vacants, récupérer des lits auprès de l’armée et même le mobilier de fonction des instituteurs partis au front. Ces nouvelles dépenses sont partiellement financées par une grande tombola organisée mars 1916. Des stocks de denrées alimentaires sont rassemblés dans la halle aux grains. La mobilisation générale des parthenaisiens permet de gagner une bataille mais pas la guerre… Pénurie générale. On manque en effet de tout. En février 1917, les marchands de bestiaux connaissent une pénurie de wagons. L’éclairage public est restreint faute de charbon. Le bois et le blé finissent par s’amonceler dans les halles aux grains. En décembre 1917, les employés communaux sont même autorisés à cultiver la partie haute du cimetière pour leurs propres besoins. En outre, les bâtiments publics sont réquisitionnés à l’instar de l’école des filles : les classes sont temporairement transférées à la justice de paix et à l’hôtel du chêne vert. En juillet 1918, un nouvel afflux de population pose problème : ce sont cette fois-ci 200 soldats américains qui viennent stationner à Parthenay, dans le but d’installer une ligne télégraphique entre La Rochelle et Saumur. Lors du Conseil municipal du 10 aout 1918, on donnera d’ailleurs au boulevard du Pont neuf le nom d’Avenue Wilson, en souvenir de l’action des soldats alliés. En novembre, on dresse enfin un dramatique bilan ; 278 Parthenaisiens ont péri durant la « grande guerre ». Il faudra attendre encore de nombreux mois avant l’inauguration, le 26 novembre 1922, du monument aux morts du jardin public. La dernière bataille aura donc été administrative… Laurent
Fleuret
Article relevé dans la Nouvelle République du 9 Novembre 2006 |
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