Fidélité (1916) |
![]() Une balle passa. L’homme tomba. Il était mort. On l’enterra. Mirza, dès lors, sut son nouveau devoir. Sur la tombe, elle resta. Elle y serait restée longtemps encore, toujours peut-être, si l’un des camarades du poilu défunt ne l’avait de force emmenée à Paris, en venant en permission, pour la confier à de brave gens. Mirza ne mérite-t-elle pas d’être admirée par le plus grand nombre ? Mais, pour Dieu, qu’on ne permette pas à cette affectueuse petite bête de prendre l’air sur le pas de la porte, en son nouveau logis. Sans nul doute, elle connaîtrait le lasso de fil de fer, la voiture de la mort et la fin qui guette tant de chiens de la grande ville, sur la table de vivisection. Article et gravure relevés dans le petit journal du 10 septembre 1916. |
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