Les mois de guerre -Février 1916.




Dimanche 16 février 1916.
  • En champagne notre artillerie a dispersé des travailleurs ennemis et pris sous son feu un convoi en marche sur la route d’Auberive à Saint-Soupplet.
  • Echange de grenades à Vauquois, en Argonne.
  • Canonnade en Woëvre.
  • Un avions allemand a jeté des bombes sur un camp grec, faisant des victimes.
  • Le chancelier allemand annonce que Guillaume II n’est pas alité, pour démentir le bruit qui avait couru de l’état critique du Kaiser. Toutefois, la fête de l’empereur ne sera pas célébrée.
  • Les autrichiens n’ont fait aucun prisonnier dans Cettigné, qui avait été évacuée.
  • Le communiqué officiel britannique annonce que l’ennemi déploie une grande activité autour du camp retranché de Salonique. Un contre-torpilleur italien a coulé un transport autrichien chargé de munitions dans l’adriatique.
  • La presse Suisse réclame toute la lumière sur les faits reprochés aux colonels Egli et de Wattenwyl.
  • Les Etats-Unis vont faire procéder à l’arrestation de plusieurs milliers de marins allemands plus ou moins inculpés de complot.
  • Le cardinal Mercier, primat de Belgique, est arrivé à Rome.
 
Article relevé dans le Miroir N°114 - 30 janvier 1916.


Jeudi 17 février 1916.
  • En Artois, nous avons fait jouer aux abords de la route de Lille, un camouflet, qui a bouleversé les travaux de mines de l’ennemi.
  • Notre artillerie a canonné les convois de ravitaillement allemands au nord de Tracy-le-Val, à l’est de l’Oise, et dans la région de Berry-au-Bac (Vallée de l’Aisne)
  • Au sud est de Saint-Mihel, nous avons bombardé les organisations ennemies dans la forêt d’Apremont.
  • L’armée allemande, après un terrible bombardement du front d’Ypres, a fait plusieurs attaques d’infanterie. L’ennemi a pénétré sur environ 600 mètres de large dans une tranchée anglaise de première ligne. Partout ailleurs il a échoué. Le bombardement a continué.
  • Les russes, qui avaient enlevé successivement un fort, puis un second, puis sept autres à Erzeroum, se sont rendus maîtres de la capitale de l’Arménie.
  • Les ministres de la triple entente au Havre ont déclaré au gouvernement belge:
1° que leurs pays ne cesseraient pas les hostilités tant que la Belgique ne serait pas restaurée dans son indépendance politique et économique et n’aurait pas été indemnisée, des dommages subis; 2° qu’elle serait appelée à siéger à la conférence de la paix.
  • Un incendie allumé par des criminels a sévi dans le port de Brooklyn (New-York) où il a causé de graves dégâts.
 
Article relevé dans le miroir N°119 - 5 mars 1916.


Vendredi 18 février 1916.
  • Tirs de destruction en Belgique sur les organisations allemandes vers Steenstraete et en face de Boesinghe.
  • En Artois, aux abords de la route de Lille, l’ennemi a fait exploser une mine dont nous avons occupé l’entonnoir.
  • Entre Soissons et Reims, nous avons canonné des troupes en mouvement vers Condé-sur-Aisne et bombardé des ouvrages au nord de Soissons.
  • L’activité d’artillerie est, en général, plus faible.
  • L’artillerie à pris sous son feu une colonne d’infanterie à Schoore.
  • Le président de la République et le Tsar ont échangé des télégrammes à propos de la prise d’Erzeroum.
  • Les combats sont moins violents sur le front russe, de la Courlande à la Galicie.
  • Le général Sarrail a prescrit un raid d’avions de représailles au-dessus des campements bulgares de Stroumitza-ville, qui ont été bombardés.
  • La chambre grecque a entendu un débat passionné au sujet de l’intervention italienne dans les Balkans.
  • Les pro germains ont fait sauter le club américain de Toronto (Canada )
  • Tout est remis en question à propos de la politique navale entre l’Allemagne et les Etats-Unis, et l’opinion dans l’Union se montre plus ferme que jamais à l’encontre de l’empire germanique.
 
Article relevé dans le Miroir N°119- 5 mars 1916.


Samedi 19 février 1916.
  • En Artois, au nord-ouest de la cote 140, nous avons fait exploser une mine sous une tranchée allemande qui a subi de graves dégâts. Une autre de nos mines a produit entre les deux tranchées un vaste entonnoir dont nous avons occupé la lèvre sud. Notre feu a brisé net une tentative allemande pour nous en chasser.
  • Dans la région, au sud de frise, notre artillerie, de concert avec l’artillerie britannique, a effectué des tirs de barrage qui ont arrêté une attaque ennemie en préparation.
  • Au nord de l’Aisne, dans la région du Choléra, nous avons exécuté sur un saillant de la ligne ennemie un tir efficace.
  • Dans la haute Alsace, près de Largitzen, l’ennemi, après un violent bombardement, a attaqué nos positions. Il a pu prendre pied un instant dans une tranchée, mais il en a été aussitôt chassé par une contre attaque.
  • Sur le front belge, lutte à coups de bombes dans le secteur de Steenstraete.
  • Les russes ont capturé dans Erzeroum un millier de canons. L’armée turque qui formait la garnison de la place est prisonnière ou fugitive.
  • 16 avions français ont bombardé Stroumitza-Station, en avant de Salonique, à 20 kilomètres de Stroumitza-ville, qui avait été bombardée la veille. Un aviatik a été abattu dan la même région par un de nos avions .
 
Article relevé dans le Miroir N°119 -5 mars 1916.


Dimanche 20 février 1916.
  • En Artois au nord-ouest de la cote 140, nous avons fait exploser une mine sous un saillant allemand.
  • Entre Oise et Aisne, nous avons pris sous notre feu une colonne d’infanterie ennemie au nord de Vic-sur-Aisne.
  • En Lorraine, nous avons bombardé les établissement ennemis de Domèvre. Un incendie a été allumé.
  • En haute-Alsace, nous bombardons les tranchées allemandes à l’est de Seppois et de Largitzen.
  • Le butin conquis par l’armée russe à Erzeroum a été considérable. Dés a présent, on sait que nos alliés ont pris quantité de pièces d’artillerie, de munitions et d’armes.
  • A la nouvelle de la chute de la place, des troubles ont éclaté à Constantinople et aussi à Smyrne et à Beyrouth. Des dissentiments graves se seraient élevés entre Envers pacha et les généraux allemands. La porte a retiré une partie des troupes qu’elle avait envoyées en Bulgarie.
  • Le général Sarrail a visité le front de Salonique en compagnie des généraux grecs Mochopoulos et Zimbrabrakis.
  • Une fabrique de munitions a encore été incendiée aux Etats-Unis.
  • Le sénat américain s’est prononcé pour une politique de vigueur vis-à-vis de l’Allemagne.
  • La presse allemande tonne contre le cardinal Mercier.
 
Article relevé dans le Miroir N°119 - 5 mars 1916.


Lundi 21 février 1916.
  • En Belgique après un violent bombardement de nos positions, les allemands ont tenté de franchir le canal de l’Yser à Steenstraete. Quelques groupes ennemis ayant pu pousser jusqu’à nos tranchée de première ligne ont été chassés aussitôt.
  • En champagne, action d’artillerie sur les positions allemandes au nord de Tahure et à l’est de Navarin.
  • En Argonne, nous avons fait sauter deux mines à Vauquois.
  • Entre Meuse et Moselle, nous avons bombardé les établissements ennemis vers Etain, Varcy et Saint-Hilaire, en provoquant des incendies et des explosions.
  • Au sud de Saint Mihiel, nous avons opéré des tirs de destruction à l’ouest de la forêt d’Apremont.
  • Un taube a lancé sans résultat plusieurs bombes sur Dunkerque. Un autre a opéré- sans résultat aussi- près de Lunéville.
  • Les russes ont occupé deux villes au sud d’Erzeroum; Mouch et Aklat, coupant ainsi les communications entre les fonds ottomans.
  • M. Tittoni, ambassadeur d’Italie en France, a prononcé un important discours à Nice.
  • On annonce que le chancelier allemand demandera au Reichstag le vote de 500 millions d’impôts nouveaux.
  • Des avions italiens ont survolé Laybach en Carniole.
Article relevé dans le Miroir N°119 -5 mars 1916.


Mercredi 23 février 1916.
  • En Artois, l’ennemi a effectué une forte attaque sur nos positions du bois de Givenchy. Il a pénétré dans nos tranchées de première ligne, complètement bouleversées, et sur plusieurs points dans nos tranchées de doublement dont il n’occupe plus que quelques éléments. Il a subi des pertes considérables du fait de nos tirs de barrage et de nos feux d’infanterie et de mitrailleuses.
  • Dans la région de Verdun, les allemands ont attaqué nos positions à l’est de Brabant-sur Meuse, entre le bois d’Haumont et Herbois. Ils ont pris pied dans quelques éléments de tranchées avancées et poussé jusqu’au tranchées de doublement; ils furent rejetés de ces dernières, mais ils renouvelèrent ensuite leurs tentatives, et finalement occupèrent un bois et un saillant que formait notre ligne au nord de Beaumont.
  • Au nord ouest de Fromezy (est de Verdun) nos tirs de barrage empêchèrent une attaque de se déclencher.
  • Activité d’artillerie en Belgique, en Champagne, au Ban-de-Sapt et à l’ouest d’Altkirch.
  • Les russes poursuivant leurs avantages dans la région d’Erzeroum ont fait encore des centaines de prisonniers en capturant plusieurs batteries d’artillerie.
  • 26 aéroplanes anglais ont attaqué les dépôts allemands de Don. Infligeant de gros dégâts aux entrepôts et aux voies ferrées.
  • Un zeppelin a survolé Lunéville. Poursuivi par nos avions, il s’est dirigé vers Metz.
 
Article relevé dans le Miroir N°119- 5 mars 1916.




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