La retraite des turcs après la prise d’Erzeroum par les Russes.
( Arménie 1916)



Le petit journalCe fut une grande et belle victoire que celle de nos alliés sur les Turcs au Caucase, devant les premières défenses d’Erzeroum.
Les premières positions turques furent enlevées d’assaut, au milieu d’une formidable tempête de neige. Les soldats russes avaient avancé à travers les neiges, a de hautes altitudes, par un froid variant entre 20 et 40 degrés. Les turcs furent complètement surpris par cette avance; leurs fusées éclairantes et leurs réflecteurs n’avaient été d’aucune utilité dans la tourmente de neige.
Les soldats russes coupèrent silencieusement les fils de fer et attaquèrent soudainement avec des grenades et à la baïonnette. La panique se mit dans les rangs ennemis dès le début de la bataille.
Depuis nos alliés ont poussé leur avantage et ont mis en déroute toute l’armée ennemie, qui a reculé de 50 miles. Des cosaques récemment arrivés de Mandchourie ont poursuivi les fugitifs sans trêve, sabrant ceux qui offraient une résistance, faisant des prisonniers par centaines dans les villages.
Les routes étaient jonchées d’une multitude de cadavres de turcs morts de froid. Des canons, des fusils, des munitions, des effets d’équipement furent abandonnés en chemin par les turcs, dont une poignée seulement atteignit le refuge des forts d’Erzeroum.
Mais une semaine plus tard, les Russes s’emparaient de la grande forteresse arménienne.
Et les débris de l’armée turque fuyaient dans un désordre pittoresque dont notre gravure reproduit l’aspect émouvant et tragique.
 
 
Article et gravure relevés dans le petit journal illustré du 27 février 1916.



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