La musique de la garde républicaine à Turin: le départ
(1902)



Le petit courrierCeux de nos lecteurs qui habitent Paris n’ont pu perdre le souvenir de l’ovation extraordinaire qui fut faite à l’amiral russe Avellan et à ses marins, lorsqu’ils vinrent en France. Eh bien ! Il parait que si enthousiaste qu’elle fut, cette réception ne saurait donner qu’une faible idée de celle que les turinois viennent de faire à nos musiciens de la garde républicaine.
Les italiens sont en coquetterie avec nous depuis quelque temps, l’occasion était trop belle pour la laisser échapper.
Notre musique, de la garde, qui est la première du monde, a été fêtée, acclamée, partout où elle s’est fait entendre, les cris de « Vive la France !» retentissaient, et l’on chantait notre hymne national avec celui de l’Italie.
Le chef, M. Gabriel Parès, musicien de très haute valeur, a été invité à toutes sortes de banquets, plus officiels les uns que les autres, et obligé de répondre à des toasts enthousiastes.
Des musiques- ceci peut passer pour un comble- ont donné des aubades à nos musiciens qui trouvaient, après avoir si souvent joué pour les autres, que c’était bien leur tour.
Enfin, lorsqu’ils sont partis irrévocablement, appelés à Paris par une prochaine revue, on s’accrochait aux pans de leurs tuniques, on les couvrait de fleurs, et les journaux italiens affirment que 200.000 personnes les escortèrent à la gare.
Je ne les ai pas comptées.
 
Article et gravure relevés dans le petit journal illustré du 20 juillet 1902.




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