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Le pont du Diable.

 (Sens)




 Archives Gallica/BNF

Musée gallo-romain de Sens / [signé : G. Julliot] ; Société archéologique de Sens
Musée gallo-romain de Sens / [signé : G. Julliot] ; Société archéologique de Sens
Source: gallica.bnf.fr



Le ban et l
Le ban et l'arrière-ban du bailliage de Sens au XVIe siècle : contenant les noms des seigneurs et hommes d'armes, la liste des fiefs, avec l'indication de leur revenu annuel... / publié par Maurice Roy
Source: gallica.bnf.fr



Recherches historiques et anecdotiques sur la ville de Sens, sur son antiquité et ses monuments / recueillies et rédigées par M. Théodore Tarbé
Recherches historiques et anecdotiques sur la ville de Sens, sur son antiquité et ses monuments / recueillies et rédigées par M. Théodore Tarbé
Source: gallica.bnf.fr

Connue  pour sa cathédrale romane,  Sens à aussi ses légendes.
Celle qui est liée à ce pont dit du diable, commence,
au XIIIe siècle, d'après une chronique de 1837.
C'est au début de ce siècle, qu' un architecte, du nom de Guinefort, fut chargé de construire un pont sur le bras gauche de l'Yonne. Ruiné par cette construction, ne pouvant plus payer ni les matériaux, ni les ouvriers, l'architecte dut arrêter les travaux.



Ce fut un soir de détresse, alors qu'il venait d'être accablé pour la énième fois par ses créanciers et ses ouvriers, qu'il décida d'en finir en se donnant la mort. Il allait passer à l'acte, quand la fenêtre s'ouvrit dans un vent violent, laissant entrer une chauve-souris qui se changea aussi en une créature mi-homme, mi-bête, ayant cornes de bouc et ailes de dragons.
La créature demanda à l'homme en détresse, de signer un parchemin de son sang contre la promesse que ses tracas seraient terminés. Après un moment d'hésitation, Maître Guinefort, signa le pacte. Et c'est avec monnaies trébuchantes, qu'il put reconduire ses travaux.
Plus tard alors que le pont était terminé, l'architecte avait convié, à diner, quelques amis dont un prêtre. Alors que tout ce beau monde était occupé à festoyer, la servante, de la maison, descendit à la cave pour aller chercher du vin, Lorsqu'elle aperçue une créature, assise sur un tonneau et coiffé d'un bonnet rouge.
La créature demanda à la servante :
"va chercher ton maître immédiatement"
Ce qu'elle fit tout apeurée.
maitre Guinefort, qui avait compris que son heure était venu, raconta à ses invités la triste transaction qu'il avait dû faire avec le Diable pour pouvoir terminer son pont.
C'est alors que le prêtre demanda à la servante de faire monter ce diable.
Satan arriva face aux convives, demandant son dus à l'architecte. Le prêtre qui avait préparé un vase rempli de grains de millet, défia le démon de ne point enlever l'âme de l'architecte, avant d'avoir ramassé tous les grains qui était dans le récipient. Satan accepta en riant, mais au moment où il plongea ses griffes dans le vase, il en ressentit une brûlure atroce, puis s'enfuit dans des hurlements terribles.
Le prêtre avait sauvé l'âme de l'architecte en mêlant ces grains de millet avec de l'eau bénite.
Le diable ne réapparut jamais. Mais le pont qui avait pris son nom était aspergé par grande quantité d'eau bénite, à chaque fois que le prêtre devait le traverser pour une procession.
Tombé en ruine au XIXe siècle, ce "pont de l'enfer", fut remplacé en 1841 par un beau pont flambant neuf. Il fut élargi en 1904, pour faire une largeur d'environ 6 mètres sur une longueur d'environ 49 mètres.
On lui donna le beau nom de "Pont neuf".
Mais aujourd'hui encore, et pour tous les habitants, il reste toujours le "pont du Diable !" ...





Sources
Infos structure.
Trésors touristique de France -Guide Dunlop.1972.





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