Collection Gallica BNF
Procès du chevalier de La Barre, décapité à Abbeville, à l'occasion de
la mutilation d'un crucifix. Seconde édition
Source: gallica.bnf.fr
Recueil
intéressant, sur l'affaire de la mutilation du crucifix d'Abbeville,
arrivée le 9 août 1765 , & sur la mort du chevalier de La Barre,
pour servir de supplément aux Causes celebres
Source: gallica.bnf.fr
La vérité sur le chevalier de La Barre. Graves erreurs de M. le Cte
Douville de Maillefeu
Source: gallica.bnf.fr
Relation
de la mort du chevalier de La Barre, par Monsieur Cass***, avocat au
Conseil du Roi, à M. le marquis de Beccaria, écrite en 1766. Nouvelle
édition
Source: gallica.bnf.fr
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D.R
Ce
document nous montre la statue, originale, érigée en mémoire du
chevalier de la Barre.
Elle fut
réalisée par le sculpteur Armand Bloch, sur la demande d’un
groupe de libre penseurs. Le projet vit le jour en 1897, et l’œuvre
fut inaugurée le 3 septembre 1905. Déplacée en 1926, sur le square
Nadar pour être ensuite enlevée, le 11 octobre 1941,pour être
fondue, sur l’ordre du gouvernement de Vichy, elle ne fut remplacée
qu’ en 2001.
Pour
mémoire:
L’affaire
commence le 9 aout 1765, quand on découvre le crucifix du Christ,
érigé sur le pont neuf d’Abbeville, tailladé a plusieurs
endroits. A l’époque, l’affaire fait grand bruit, et une enquête
est menée.
Le
lieutenant de police, d’Abeville, Duval de Soicour, est chargé des
investigations. Appuyé par les prêtres, qui promettent
l’excommunication, pour celui, qui cacherait des informations,
pouvant servir à la justice du roi, Duval de Soicour, apprend, qu’en
juillet, trois jeunes fêtards avaient chanté des chansons
libertines et ne s’étaient pas prosternés devant le passage d’une
procession.
Les
auteurs de ce blasphème sont tout de suite identifiés. Il s’agit
d’un certain Gaillard d’Etallonde, d’un Moisnel et d’un
chevalier de La Barre.
Les
perquisitions commencent. Chez le Chevalier de la barre, la police
trouve, des livres interdits, dont le dictionnaire philosophique de
Voltaire.
De la
Barre est arrêté le 1er octobre 1765. Gaillard D’Etallonde,
préfère fuir en hollande. Quand à Moinel, alors âgé de quinze
ans, il s’en sort avec une amende à payer.
Le
procès du chevalier de la Barre à lieu, à Abbeville, le 28 février
1766. Le tribunal, le condamne à avoir le poing et la langue
tranchés, à être brulé avec les livres que les policiers ont
découvert chez lui.
Le
chevalier fait appel, devant le parlement de paris, qui lui accorde,
seulement, d’être décapité avant d’être brulé sur le bucher.
Après
un dernier recourt auprès du roi, qui lui refuse sa grâce, le
chevalier François Jean Lefèvre de La Barre, né le 12 septembre
1745 au château de Férolles en Brie, dans le département de Seine
et Marne, est exécuté, par le bourreau Samson, le 1er juillet 1766
à Abbeville.
Il
faudra attendre le 25 brumaire, an III de la république, pour que la
Convention, réhabilite, le Chevalier de la Barre.
Celle-ci
réussit a établir, que la dégradation du crucifix, sur le pont
d’Abbeville, était du à une charrette chargée de bois, et non
pas, par les méfaits des trois libertins.
Une
nouvelle statue a été placée, le 24 février 2001, sur l’ancien
socle.
Chaque
année, des libres-penseurs viennent, rendre hommage à ce jeune
noble qui fut condamné à mort pour blasphème envers la religion
catholique.
Sources:
Wikipédia
Association le chevalier de la barre.
L’encyclopédie de Picardie.
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