Bernard de Marigny

(1754 -1794)


Collection Gallica BNF

Mémoires d
Mémoires d'un père à ses enfants : une famille vendéenne pendant la grande guerre (1793-1795) / par M. Boutillier de Saint-André ; avec introduction, notes, notices et pièces justificatives par M. l'abbé Eugène Bossard,... (1er janvier 1896)
Source: gallica.bnf.fr




Histoire des batailles, sièges et combats des Français depuis 1792 jusqu
Histoire des batailles, sièges et combats des Français depuis 1792 jusqu'en 1815.... Tome 1 / ... par une société de militaires et de gens de lettres, et publiée par Pierre Blanchard
Source: gallica.bnf.fr

Augustin Etienne Gaspard Bernard de Marigny est né le 2 novembre 1754 à Luçon.
Il participe à la guerre d’indépendance d’Amérique, dans la marine, où il obtient le grade de lieutenant de vaisseau et est décoré de l'ordre de chevalier de Saint Louis.
Le 10 aout 1792, il se trouve à défendre les tuileries au côté de ses cousins.
Ayant survécu à cette journée tragique, il doit se cacher chez Lescure à Boismé près de Bressuire afin d’échapper aux représailles révolutionnaires. Il est arrêté quelques temps plus tard avec Lescure comme suspect  et sera aussitôt libéré par les paysans de La Rochejaquelein le 3 Mai  1793.

Il rejoint leurs rangs et se voit confier l’artillerie. Vindicatif et sans pitié pour l’ennemi, il est cependant aimé de ses paysans, grâce à sa grande indulgence envers eux, et, malgré un caractère indiscipliné et de grande indépendance il saura s’illustrer à toutes les batailles ou il mènera sérieusement les combats.
Etant à la virée de Galerne il fut le témoin, à Savenay de la fin de la grande armée.
 
En 1794, alors qu’il se battait dans une zone entre Bressuire et Cerizay, et malgré un engagement de ne plus agir sans avoir d’abord averti les autres chefs vendéens, il préféra attaquer la Chataigneraie au lieu de se trouver à la bataille de Chaudron-en-Mauges, comme l’espérait Charette, compromettant ainsi la victoire de ce dernier.
En conséquence, un conseil de guerre fut réuni où il fut condamné à mort par ses pairs.
Ne prenant pas ce procès au sérieux, Marigny qui n’avait pas crû devoir se présenter devant le conseil, partit se reposer au château de Combrand.
Malgré le fait que charette soit revenu sur son verdict, Stofflet, influencé par l’abbé Bernier, qui voulait faire un exemple pour instaurer une nouvelle discipline, envoya un détachement de mercenaires allemands qui le fusilla le 10 juillet 1794.
 
Cette exécution, fut reçue dans tout le pays comme un crime, et souleva l’indignation et la colère parmi les paysans, au point que l’effet fut contraire aux prévisions de l’abbé Bernier, et de nombreuses paroisses déposèrent les armes, notamment Bressuire.

Avec l'exécution du général de Marigny, tous les espoirs de la Vendée mouraient avec lui.
Aujourd’hui, on peut voir sa tombe au cimetière de Combrand.

Sources :
Vendéens et républicains dans la guerre de Vendée de F. Augris
La Vendée en armes de J.F.Chiappe
Marigny ou la mémoire assassinée de S. Hiland.



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